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Que valent les nouveaux acteurs de l’épargne en ligne ?

Acheter du bitcoin au saut du lit, modifier la composition de son contrat d’assurance-vie à midi, prêter de l’argent à une PME à l’heure du café et alimenter son livret d’épargne avant de s’endormir : tout cela est possible sans sortir de chez soi grâce aux offres des nouveaux acteurs de l’épargne, pensées pour être pilotées en ligne ou avec une application mobile. On les désigne par le terme « fintech », un néologisme issu de la contraction de « finance » et de « technologie ».
Certes, les banques de réseaux et les compagnies d’assurances disposent aussi de sites Internet permettant à leurs clients de gérer leur épargne à distance. Mais leurs offres n’ont pas été conçues spécifiquement pour le numérique, à l’inverse des 201 fintech de l’épargne répertoriées par l’association France FinTech. « Les épargnants reprochent aux offres traditionnelles de manquer de transparence, d’être trop chères et de ne pas fournir assez de conseils, estime Alain Clot, le président de l’association. Les fintech peuvent apporter des solutions intéressantes sur ces points. »
Le phénomène n’est pas tout à fait nouveau : les premiers courtiers spécialisés dans l’assurance-vie en ligne ont émergé il a une vingtaine d’années en cassant les prix. Mais la tendance se renforce depuis cinq ans, les confinements liés au Covid-19 ayant même fait office d’accélérateur. Non seulement les Français ont pris conscience des avantages de pouvoir gérer leur patrimoine à tout moment et de n’importe où grâce au numérique, mais ils se sont constitué des réserves qu’il a ensuite fallu placer.
Aujourd’hui, les fintech de l’épargne couvrent tous les types de placements. On y trouve toujours des spécialistes de l’assurance-vie et de l’épargne retraite (Linxea, Mon Petit Placement, Nalo, Yomoni…), des acteurs proposant en plus des produits sans risque comme des livrets ou des comptes à terme (Cashbee, Placement-Direct, Meilleurtaux Placement…), ou encore des fintech plus spécialisées sur un type d’actifs comme la Bourse et les cryptoactifs (eToro, Plum, Shares, Trade Republic…), les SCPI (Iroko, MeilleureSCPI, Moniwan…).
Le financement participatif (October, Tudigo…) est lui aussi très présent. « Quarante pour cent des fintech de l’épargne interviennent dans ce domaine : elles proposent d’investir en actions de PME non cotées, de consentir des prêts à des entreprises ou à des collectivités locales, ou encore d’investir dans l’immobilier », précise Alain Clot. A noter, de nombreux acteurs surfent sur la vague verte, dans l’assurance-vie (Goodvest), la forêt (EcoTree), les marchés carbone (Homaio) ou encore le financement participatif (Lita.co, Lendosphère, Lumo, Miimosa…).
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